Disquaire Day 2025, la musique à hauteur d’homme


Le 12 avril, il y aura du monde devant les vitrines. Des passionnés venus tôt, une liste de vinyles en tête. Des curieux qui n’y connaissent rien mais qui veulent comprendre. Des habitués, qui saluent le patron par son prénom. Ce jour-là, les disquaires seront en fête. Et avec eux, toute une idée de la musique.
Le Disquaire Day, c’est le rendez-vous des amateurs de disques vinyles — ceux qu’on choisit, qu’on manipule, qu’on garde longtemps. Un événement né aux États-Unis en 2007 sous le nom de Record Store Day, arrivé en France en 2011, et devenu depuis un moment fort du calendrier musical. Des éditions limitées sont pressées pour l’occasion, des concerts ont lieu dans les boutiques, des dizaines de disquaires indépendants ouvrent grand leurs portes. L’énergie est partout, les sons aussi.

Ce jour-là, on écoute autrement

On entre, on regarde, on tend l’oreille. On feuillette les pochettes comme d’autres feuillettent un livre. Et soudain, quelque chose se passe : un morceau oublié, une pochette qui appelle, un disquaire qui dit “tiens, écoute ça, tu vas voir”. Ce n’est plus tout à fait de l’achat, c’est déjà de la rencontre.
Le Disquaire Day, c’est le geste en plus. Celui de prolonger l’écoute. De lui donner un poids, une présence. Acheter un disque, c’est comme écrire une lettre à un artiste qu’on aime. Ce n’est pas seulement un souvenir, c’est une réponse.
Et si vous aimez la musique — pas seulement l’écouter, mais vraiment l’aimer — alors vous avez déjà quelque chose en commun avec ces disquaires qui la font exister au quotidien.

Une passion qui s’écrit aussi en chiffres

Le marché du vinyle poursuit son ascension. En 2023, près de 6 millions de vinyles ont été vendus en France, soit six fois plus qu’il y a dix ans. Le vinyle représente aujourd’hui près de la moitié des ventes physiques de musique enregistrée, une dynamique qui continue de surprendre.
Avec ce retour en force du disque, ce sont aussi des lieux qui renaissent : des boutiques en centre-ville, des comptoirs en bois, des passionnés derrière. Aujourd’hui, près de 200 disquaires indépendants participent au Disquaire Day chaque année. Ils sont à Bordeaux, à Brest, à Toulouse, à Lyon, à Tours, à Reims. Ils tiennent bon, ouvrent tard, conseillent bien. Ce sont eux qui font vivre la musique au coin de la rue, et pas seulement dans les écouteurs.
Dans leurs boutiques, on écoute plus lentement. On cherche, on hésite, on discute. On prend le temps de tomber amoureux.

Pour ceux qui aiment vraiment

Le streaming a changé notre rapport à la musique. Il permet de découvrir à toute heure, de partout. Mais quand un morceau s’installe, quand un album devient un repère, l’envie grandit de lui faire une place chez soi. Une vraie. Avec une jaquette qu’on peut toucher, un nom qu’on retient, une trace physique qu’on garde.
C’est là que le disquaire entre en scène. Comme un passeur discret, il accompagne cette envie de creuser plus loin. Il ne demande pas qu’on connaisse tout. Il accueille, il propose, il partage.
Aimer la musique, c’est aussi aimer ceux qui la font vivre à côté de chez nous. Et le disquaire est ce lien vivant entre ce qu’on entend et ce qu’on comprend.

Où aller ?

Il y a sans doute, tout près, une boutique que vous n’avez jamais osé pousser. Le Disquaire Day est le moment idéal. Ce jour-là, la porte est déjà entrouverte. Il ne vous reste qu’à entrer.

Vous trouverez la liste des disquaires participants ici :
 www.disquaireday.fr/disquaires

Prenez le temps. Laissez-vous surprendre.
Et souvenez-vous qu’un disque qu’on achète, ce n’est pas seulement un objet qu’on possède, c’est une histoire qu’on décide de continuer.

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